Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

dimanche 5 novembre 2017

Eoliennes à Saint-Bérain-sous-Sanvignes (71)

http://montceau-news.com/environnement/419713-eoliennes-a-saint-berain-sous-sanvignes.html

03/11/2017

Discussion musclée entre le collectif et le maire de la commune



Ce jeudi soir, l’Auberge de la Coudraie accueillait le collectif Vent de sottise 71 à Saint-Bérain-sous-Sanvignes. L’auberge était bien remplie pour cette soirée qui intéressait aussi bien des locaux que des habitants du bassin minier plus globalement.
Et parmi les personnes présentes, le maire de la commune accompagné d’un de ses adjoints était venu écouter les arguments du collectif avant de présenter les informations qu’il avait en mains concernant le projet.

Un débat pour lutter contre l’ignorance


Joël Jouve, Président du Collectif a débuté la soirée en présentant le collectif, rappelant sa constitution en novembre 2016. Présentant le collectif comme non dogmatique, il a aussi ajouter être là « pour débattre avec vous et lutter contre l’ignorance ». Cette soirée avait pour but « d’amener un appui aux habitants de Saint Bérain et d’expliquer les conséquences des installations des éoliennes ».


C’est ensuite Jacques Pieltin, ancien employé d’EDF et se présentant comme un spécialiste d’énergies électriques qui a réalisé une présentation, que certaines personnes présentes ont qualifié à la sortie de la soirée de « débat à charge ».
Au cours d’une heure et demi de présentation, Jacques Pieltin a présenté d’abord le cadre général technique, légal, environnemental et de santé publique des éoliennes en France, avant de développer le cas précis du projet de Saint-Bérain en précisant qu’il émettait des hypothèses, ne possédant pas l’ensemble des informations sur le dossier.
Sur le plan technique, il a présenté les équipements de 180 mètres de hauteur qui pourraient être installés sur la commune de Saint-Bérain si le projet aboutissait. Expliquant l’installation au sol, les techniques employées et les inconvénients pour l’environnement, il a cherché à montrer textes à l’appui en quoi les éoliennes pouvaient nuire à l’environnement.
Il a présenté l’énergie comme aléatoire et intermittente et contraire à une production locale, devant être compensée par des énergies plus polluantes lors de baisses de production.


Des éoliennes sur le territoire de la CUCM


Poursuivant son propos, il a rappelé les caractéristiques du territoire de Saint-Bérain : un habitat dispersé et un faible vent comme sur l’ensemble du département. Il a aussi émis des hypothèses de positionnement des projets d’éoliennes en s’appuyant sur les distances légales entre de telles installations et les habitations. Définissant une zone nord et une zone sud, ce serait selon lui jusqu’à 14 éoliennes qui pourraient s’implanter dans le paysage minier interférant avec le cadre de vie des habitants.
Poursuivant ses simulations et à partir des hypothèses de départ de positionnements des parcs d’éoliennes, il a réalisé des photomontages de ce à quoi pourrait ressembler le paysage local en cas d’installation de ces équipements.
Il a ensuite continué son développement en indiquant les impacts sur la santé : bruit des éoliennes (bruit audible de 106 dB pour une éolienne d’une hauteur de 200 mètres). « Plus on augmente la longueur des pales, plus on va faire du bruit. Le vent porte le son. La réglementation n’en tient pas compte. » expliquait-il, insistant ensuite sur la différence de perceptions entre le jour et la nuit. « La nuit, le son redescend. C’est là le plus gros problème. Les riverains sont davantage embêtés à ce moment-là » a-t-il poursuivi.
Sur la question du bruit, il a expliqué que selon lui et textes de loi et arrêté à l’appui, le bruit dépasse des seuils difficilement acceptables par les riverains. Il a notamment remis en question les techniques de mesure du bruit actuellement employées qui selon lui favorisent les promoteurs au détriment de la santé publique, indiquant que les études acoustiques étaient discutables.
Toujours sur la question du son, il a ensuite abordé la question des infrasons et des très basses fréquences, sons qui ne sont pas entendus par l’oreille humaine et qui peuvent toutefois perturber la santé.
Cette production des infrasons se fait par le passage des pales devant le mat et par les vibrations du mat a-t-il expliqué.


« Le syndrome éolien »


Au niveau de la santé et en se référant à des études réalisées notamment aux Etats-Unis, Jacques Pieltin a présenté les symptômes du « syndrome éolien » : acouphènes, bourdonnements d’oreilles, maux de tête, migraines, troubles du sommeil, vertiges, nausées, troubles psychiques, troubles respiratoires, maladies des nerfs etc.
Et d’ajouter qu’au sein d’une même famille, tous les membres peuvent ne pas être touchés de manière identique.
Poursuivant son exposé, il a ensuite développé l’argument portant sur l’immobilier et la dépréciation de celui-ci : selon une étude britannique, – 11 % dans un rayon de 2 km. En France, il n’y aurait pas d’étude de fond et seul quelques jugements de tribunaux feraient état de dépréciations, estimées selon certains professionnels entre 28 et 46 %.
Pour le territoire de Saint-Bérain et carte des vents à l’appui, il a estimé ce que pourrait rapporter le projet dans la configuration présentée en début de soirée et a posé la question de la rentabilité du projet. Pour les propriétaires des terrains loués pour l’installation des équipements, cela pourrait ainsi rapporter entre 3000 € par éolienne à l’année ou 5000 € par Méga Watt.
Systèmes de financements, démantèlement et coût de celui-ci ont été aussi d’autres questions abordées par le collectif au cours de la soirée.
L’exposé s’est achevé sur les conséquences de tels aménagements sur l’environnement : des troubles pour les populations d’oiseaux et de chauves souris et des risques de pollution des sols et d’incendies.
Jacques Pieltin a conclu sur la responsabilité des maires dans l’installation des éoliennes, puisque de tels équipements ne font pas l’objet de débats publics. 

« Les promoteurs s’adressent directement aux maires qui ne possèdent pas les compétences ».

Un maire difficile à entendre


Pendant une heure et demi, le maire de Saint-Bérain a attendu son tour pour s’exprimer écoutant patiemment les arguments de Vent de sottise 71. Mais lorsqu’il a débuté ses explications, c’est un véritable bras de fer qui a eu lieu entre la salle et lui, malgré les interventions répétées de Joël Jouve appelant au calme et à l’écoute.
« J’ai le projet bien en tête » expliquait le maire. Et c’est notes à l’appui qu’il a tenté de reprendre chaque point présenté au cours de la soirée par le collectif. Il a ainsi communiqué que le projet sur le site Sud était en sommeil à cause de problèmes de succession.
Et il a invité le collectif et les personnes présentes à venir assister au conseil municipal qui devrait avoir lieu fin novembre / début décembre et au cours duquel le promoteur devrait venir présenter l’étude de mesures prises au cours de l’année. Les résultats des études seront ainsi entièrement communiquées.
La discussion entre le maire et la salle n’a pu se poursuivre, certaines personnes s’opposant avec véhémence à celui-ci. C’est sur le parking de l’auberge et auprès de personnes intéressées par les propos du maire que la discussion s’est achevée : Monsieur le Maire a indiqué que sa décision n’était pas ferme. Une personne venue assister à la soirée a regretté qu’il n’y ait pas eu de débat, pire il a parlé d’un « débat à charge » qui aurait mérité de montrer aussi les points positifs de telles technologies. Pour cette dernière personne, son opinion sur le sujet de l’implantation d’éoliennes à Saint-Bérain n’a pas été plus claire à l’issue de la soirée.
Globalement, ces personnes sont en attente des résultats des études pour se positionner.
A l’intérieur de l’auberge, pendant ce temps-là, une nouvelle association tentait de se constituer afin de s’opposer au projet et de porter la parole des riverains face au Préfet de Saône-et-Loire.


Le collectif Vent de sottise 71 a indiqué qu’il viendrait assister au conseil municipal pour prendre connaissance des résultats des études menées par le promoteur du projet. Il entend aussi soutenir la nouvelle association constituée des habitants de Saint-Bérain.
Les prochaines semaines devraient nous apporter davantage de développements sur les intentions du promoteur.



Cliquez ci-dessous pour le diaporama :
http://montceau-news.com/imagesPost/2017/08/eol-diapos-Mt-St-Vt-300817.pdf









Autres articles


- Les opposants aux éoliennes s’organisent (04/11/2017)
http://www.lejsl.com/edition-montceau/2017/11/04/les-opposants-aux-eoliennes-s-organisent
La fronde s’organise contre un projet éolien à Saint-Berain-sous-Sanvignes porté depuis février 2016 par Eolfi, le promoteur, avec l’aval du conseil ...

- Les opposants au projet éolien sortent de leur silence (04/11/2017)
Non aux éoliennes à Saint-Berain. Jeudi soir, les opposants au projet éolien ont tenu leur première réunion publique en présence d’un ancien ingénieur.
Des mâts d’éoliennes de 120 mètres surmontés de pales de 60 mètres visibles depuis Géant Casino Montceau, depuis Sanvignes, depuis les routes départementales 102 et 57 de Saint-Berain-sous-Sanvignes. « En 2021, voilà ce qu’auront les habitants pour ligne d’horizon si ce projet éolien implanté dans un habitat dispersé à 4 km de Montceau voit le jour », a expliqué, sur la base de ses photomontages, un ancien ingénieur électrotechnicien chez Réseau de transport d’électricité.
Deux parcs éoliens 
De qui conforter les opposants présents jeudi à la première réunion publique portant sur le projet. Porté par Eolfi* depuis février 2016, date de l’aval du conseil municipal, ce projet de parc éolien est séparé en deux zones. Dix éoliennes viendraient s’implanter sur une zone sud, « à 1 500 mètres de l’école communale, 1 780 mètres de la salle des fêtes, 1 680 mètres de la résidence pour personnes âgées les Trois Chênes, explique l’expert en électricité Jacques Pieltin. Quatre mâts seraient implantés à 700 mètres des habitations sur une seconde zone, plus au nord. »
Des montages réalisés sur la base d’éléments topographiques et paysagers fortement contestés par le maire, défendeur du projet. « À ce jour, personne ne sait où seront les éoliennes puisque les mesures ne sont pas terminées ! » a-t-il insisté (lire par ailleurs ). « La ressource en vent à Saint-Bérain, commune située dans le département le moins venté de France, est insuffisante : dix éoliennes de 2,4 MW à Saint-Bérain produiraient 0,2 % de la consommation régionale c’est économiquement très risqué. » Impacts paysager, sanitaire, économique, invité par la fédération d’associations opposées aux projets éoliens Vent de sottise 71, l’expert a déconstruit ce projet d’énergie devant être présenté par le promoteur en novembre ou décembre.
Note : Contacté, le promoteur n’a pas donné suite à nos questions
RÉACTION - « L’ÉTUDE DU PROMOTEUR DIT L’INVERSE ! »

Défendeur du projet éolien, le maire a tenu à démentir les propos tenus sur le projet éolien jeudi. « Ça sera dix éoliennes et non quatorze, et, dans l’attente des relevés de mesures du vent, on ne connaît pour l’instant ni la hauteur des mâts ni leur emplacement ! La commune n’investit pas un euro dans ce projet et ces mâts pourraient rapporter 5 300 € par an chacun à la municipalité : à l’heure de la baisse des dotations publiques et de la transition énergétique, peut-on me reprocher de soutenir un tel projet ? », a-t-il argumenté, estimant néanmoins n’avoir pas eu droit à la parole. « Je ne voulais pas que l’on profite de mon absence et on a négligé ma présence ». 

- Des habitants se mobilisent contre le projet éolien (03/11/2017)
http://www.lejsl.com/edition-montceau/2017/11/03/des-habitants-se-mobilisent-contre-le-projet-eolien
Présentation du projet éolien de Saint-Berain-sous-Sanvignes,
vu par Jacques Pieltin, ancien directeur chez Réseau de transport d'électricité.
Une réunion d'information sur le projet éolien de Saint-Berain-sous-Sanvignes a eu lieu jeudi soir à l'auberge de la Coudraie. Animée par l'expert Jacques Pieltin, ancien directeur de réseau de transport d'électricité, cette rencontre s'est terminée par la formation d'une association destinée à lutter contre le projet.
Une trentaine de personnes se sont retrouvées jeudi soir à l'auberge de la Coudraie de Saint-Berain-sous-Sanvignes pour assister à une conférence animée par l'ancien directeur de Réseau de transport d'électricité Jacques Pieltin sur l'énergie produite par les éoliennes . Ce dernier a zoomé sur le projet local de Saint-Berain-sous-Sanvignes, porté par le promoteur Eolfi et soutenu par le conseil municipal. Sur la base de photo-montages, il a illustré les parcs Nord et Sud pouvant s'implanter sur des terrains de la commune. Des projections contestées par le maire qui a assisté à cette conférence organisée par le collectif Vent de sottise 71, regroupant neuf associations d'opposants aux projets éoliens du département.
Noël Valette, maire, a pris la parole en fin d'exposé, dans une ambiance houleuse, tentant de démonter un à un les points défendus par l'expert. "Une étude, présentée par le promoteur, sera présentée en conseil municipal en novembre. Elle amène une tout autre vision, en étant tout aussi bien étayée. Alors qui croire?" a-t-il insisté, répétant qu'il défendrait coûte que coûte ce projet énergétique.
Un dossier complet avec les points de vue de chaque partie et les opinions des habitants à retrouver dans le Journal de Saône-et-Loire de ce samedi 4 novembre.

CRÉATION D'UNE ASSOCIATION D'OPPOSANTS LE 9 NOVEMBRE PROCHAIN
Les opposants au projet éolien à l'issue de la réunion. Huit d'entre eux se sont déjà désignés membres du bureau de la future association.
Huit personnes se sont déjà désignées comme étant membres du bureau. Jeudi soir, à l'issue de la réunion d'information sur le projet éolien de Saint-Berain-sous-Sanvignes, les militants d'une future association d'opposants aux éoliennes sur le village se sont déjà fait connaître. L'association sera créée le 9 novembre prochain, à 18h30 à l'auberge de la Coudraie. Les personnes intéressées pour rejoindre le mouvement peuvent encore venir. Un nom sera donnée à l'association dont les statuts seront déposées par le collectif Vent de sottise 71.Pour en savoir plus : le dossier de Jacques Pieltin présenté jeudi soir en réunion publique (voir en ligne)

Parc éolien : réunion publique des opposants ce jeudi soir (02/11/2017)
La fédération Vent de sottise 71, qui regroupe neuf associations d’opposants à des projets éoliens, invite la population à une réunion publique ce jeudi à l’ Auberge de la Coudraie.
Ils ont été plutôt discrets jusque-là mais sont décidés, désormais, à se faire entendre. La fédération Vent de sottise 71* invite la population à une réunion publique ce jeudi sur le thème « conséquences d’une implantation d’éoliennes à Saint-Berain-sous-Sanvignes ».
« Une réunion ouverte à ceux qui s’opposent comme ceux qui soutiennent »
Un parc de sept à dix mâts pourrait voir le jour sous la houlette de la société Eolfi, soutenu par la municipalité.
« Nous avons déjà rencontré des habitants de la commune qui voient ce projet d’un mauvais œil, explique Joël Jouve, président de la fédération. La réunion publique a pour but d’informer des conséquences d’un tel projet. Elle est ouverte à tous, ceux qui s’opposent comme à ceux qui soutiennent. »
Vent de sottise a convié Jacques Pieltin, ingénieur électrotechnicien à la retraite, ancien directeur de RTE (Réseau de transport d’électricité) sur le site d’Écuisses. Et Joël Jouve d’assurer : « Il se déplace partout en France et est assez convaincant sur le sujet. »
Note *Vent de sottise 71 regroupe neuf associations d’opposants à des projets éoliens : sept en Saône-et-Loire, une dans l’Ain et une dans le Rhône.
Agenda Réunion publique ce jeudi à 18 h 30 à l’ Auberge de la Coudraie , à Saint-Berain-sous-Sanvignes.
REPÈRE
Les dates clés du projet d’implantation de sept à dix éoliennes
Décembre 2015
La commune est contactée pour un projet de champ d’éoliennes sur son territoire.
Février 2016
Le conseil municipal donne son feu vert pour l’implantation d’éoliennes sur la commune. Les études de faisabilité peuvent commencer. Elles comprennent deux années d’études techniques environnementales, puis six à dix mois de finalisation du projet et enfin douze mois consacrés à des instructions d’autorisations administratives.
Février 2017
Un sodar, appareil servant à mesurer les couches de vent en altitude, est installé à l’épicentre de l’éventuel futur champ éolien. Les résultats de ces mesures seront connus dans le courant du mois de novembre, le conseil municipal devant en débattre lors de sa prochaine réunion. Les parcelles de ce projet aux confins de la commune et de celles de Saint-Eugène et Charmoy, en pleine campagne, à plusieurs centaines de mètres de toute habitation, ne sont pas encore définies.
2019
Recherche de fonds et de financements bancaires si le projet est validé et ne fait pas l’objet de blocages.
2020
Préparation du chantier et construction de la dizaine d’éoliennes pour un budget de 30 millions d’euros, financés par la société Eolfi.
2051
Démontage des machines.



- Projet éolien à Saint-Berain-sous-Sanvignes (71)(Environnement) (01/11/17)
http://montceau-news.com/environnement/419440-projet-eolien-a-saint-berain-sous-sanvignes-2.html
Réunion publique d'information, ce jeudi 2 novembre, à l'initiative du collectif « Vent de sottise 71 »

De fait, le collectif « Vent de sottise 71 » organise une réunion publique d’information sur ce projet qui fait, pour le moins débat, ce jeudi 2 novembre à 18 h 30 à l’auberge de la Coudraie à Saint-Bérain.
Rappelons que Vent de sottise 71 est un rassemblement de six associations situées sur le département de la Saône-et-Loire : SauvCluni 3G, Environnement Responsable en Sud Morvan, Vent du Sud Morvan, Bien vivre en Charollais Brionnais, Protection de l’Environnement et du Bien Vivre et Riverains Unis pour la Défense de leurs Intérêts et que ce collectif est présidé par Joël Jouve.
Rappelons encore que si le projet éolien aboutit à Saint-Berain-sous-Sanvignes, venait à voir le jour, il y aura 3 ou 4 éoliennes dans la zone nord (vers Les Segauds- Les Brouterres) à 700m des habitations et 10 éoliennes dans la zone sud (Les Grands Garreaux-le Bois de la Cabeurne) à 1500 m de l’école, selon les opposante au projet.
La réunion de ce jeudi est d’autant plus importante pour ce collectif que, ce soir là, c’est toute sa stratégie à venir qui y sera décidé…
A suivre..
Et, en attendant et pour mémoire :
http://montceau-news.com/environnement/406694-projet-eolien-a-saint-berain-sous-sanvignes.html
Et : http://montceau-news.com/saone_et_loire/352060-le-collectif-vent-de-sottise-71-a-tenu-son-assemblee-generale-constitutive-mont-saint-vincent.html


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- 30/08/2017 : Saône-et-Loire : Projet éolien à Saint-Berain-sous-Sanvignes
http://montceau-news.com/environnement/406694-projet-eolien-a-saint-berain-sous-sanvignes.html
Idée géniale ou projet catastrophe, les avis sont partagés
Rien n’est encore sûr quant à l’implantation d’éoliennes sur la commune de Saint-Berain-sous-Sanvignes, et pourtant le collectif « Vent de sottise 71 » tire depuis longtemps la sonnette d’alarme, contre ce projet éolien proposé par EOLFI, sur cette même commune.
Vent de sottise 71 est un rassemblement de six associations situées sur le département de la Saône-et-Loire : SauvCluni 3G, Environnement Responsable en Sud Morvan, Vent du Sud Morvan, Bien vivre en Charollais Brionnais, Protection de l’Environnement et du Bien Vivre et Riverains Unis pour la Défense de leurs Intérêts.
Ce collectif est présidé par Joël Jouve, qui recevait il y a quelques jours à Mont-Saint-Vincent Pierre Monté, le président de l’association « Bien-Vivre en Charolais-Brionnais», Etienne Petrini-Poli (SauvCluni-3G), Jacques Pieltin, expert et ancien ingénieur électronicien et Olivier Dubar (Vent du Sud Morvan).
Ces passionnés ont aussitôt enfourché leur cheval de bataille : l’implantation d’éoliennes sur le territoire. En l’occurrence ce jour, le projet éolien à Saint-Berain-sous-Sanvignes. Selon le collectif, l’Etat a fait le choix d’une transition énergétique basée sur le tout-éolien, implanté partout, massivement et indépendamment de la ressource en vent. Un choix qui ne repose sur aucune base économique ou environnementale sérieuse…
Et selon Jacques Pieltin, le nucléaire et son électricité sans rejet de CO² sont encore la meilleure des solutions. Citant, entre autres, l’échec économique et environnemental de la transition énergétique en Allemagne.
« Mais alors, pourquoi implanter des éoliennes en France ? » pourrait-on se demander. Pour diminuer les rejets de gaz à effet de serre ? Non, car 95% de notre électricité n’émet pas de gaz à effet de serre. Ce n’est pas non plus pour réduire le coût de l’électricité car au contraire le prix de l’électricité explose. Apparemment, seul le lobby éolien tire son épingle du jeu dans cette affaire.
De plus, l’éolien n’est même pas bon pour l’environnement ! Des tonnes de béton armé vont être enterrées dans les champs, les forêts abîmées par des pales tournant à 300 km/h… Bref, on l’aura compris : le collectif ne veut pas d’éoliennes.
Le point de vue de « Vent de sottise 71 »

Pour le collectif « Vent de sottise 71 », le tout-éolien est un choix contestable, inefficace s’il n’y a pas de vent, et qui ne permet pas de réduire le nucléaire. De plus, il s’avère ruineux pour le consommateur et le contribuable.
Côté écologie, le tout-éolien n’évite pas le CO², détruit le paysages et ravage les forêts.
« Il faut savoir » dit ce collectif « qu’une éolienne, c’est une nacelle de 60 à 100 tonnes, un rotor avec trois pales de 45 à 60 m pesant 7 à 10 tonnes par pale, un mât en béton de 100 à 140m de haut pesant entre 200 et 300 tonnes. Mais c’est aussi 100 tonnes de fers à béton et de 1 500 à 2 000 tonnes de ciment ».
Si le projet éolien aboutit à Saint-Berain-sous-Sanvignes, il y aura 3 ou 4 éoliennes dans la zone nord (vers Les Segauds- Les Brouterres) à 700m des habitations et 10 éoliennes dans la zone sud (Les Grands Garreaux-le Bois de la Cabeurne) à 1500 m de l’école.
Sabotage du paysage
Par le biais de photomontages (voir ci-dessous), le collectif fait la démonstration de ce que deviendra le paysage, in fine.
Impact sur la santé des hommes
Et puis, autre grand sujet de contestation et pas des moindres : l’impact des éoliennes sur notre santé. En effet, selon le collectif, les grandes éoliennes (180m de haut) qui seront implantées, si le projet aboutit sur cette commune, vont générer des bruits (107,5dB). Il faut savoir que de 85 à 105 dB, une exposition prolongée peut provoquer une atteinte des cellules ciliées telle que sifflements, résonance etc.
Les éoliennes génèrent également des infrasons qui produisent des effets néfastes sur la santé : acouphènes, bourdonnements d’oreilles, maux de tête, troubles du sommeil, vertiges, nausées…
Et des animaux
Effets dévastateurs également sur les animaux, notamment sur la production des vaches laitières.
Des maisons invendables
Quant au marché immobilier, la présence d’éoliennes près des maisons déprécient les biens de 28 à 46%.
Pas assez de vent : une entreprise risquée
Et le collectif revient sur l’éventuelle production éolienne à Saint-Berain-sous-Sanvignes, en disant que la Saône-et-Loire est le département le moins venté de France (données brutes St Berain Parc Nord 5m/s et parc sud 4,9m/s). Et que, en conséquence, implanter des éoliennes serait une entreprise risquée.
En clair : 10 éoliennes de 2,5MW à Saint-Berain produiraient au grand maximum 50GWh, soit 0,25% de la consommation régionale.
Les éoliennes au secours du budget des communes ?
Et bien évidemment, le côté rentabilité pour les communes et pour les propriétaires qui accepteront de louer leurs terrains, a été évoqué. Un côté non négligeable qui, selon le collectif a sans doute fait pencher la balance… Mais disent-ils, la commune est-elle certaine de percevoir taxes et loyers dans la durée ? Et puis, à l’abandon du site et la disparition de l’exploitant, qui financera le démantèlement des éoliennes ?
Quizz du démantèlement ?
Parce que les promoteurs cachent le coût de ce démantèlement ! Provisionné officiellement 50 000 euros par éolienne, il reviendrait en fait à plus de 400 000 euros. De plus, en cas de défaillance de l’exploitant, ce sera à l’agriculteur propriétaire du terrain de payer la différence. Largement plus que ce qu’il aura touché durant les 20 ans de son bail ! A défaut, ce sera la commune ou la communauté de commune qui paiera. Donc, le contribuable…
Le point de vue d’EOLFI
Nous avons questionné Alexandra Gauthier, chef de produit éolien à EOLFI sur les différents sujets évoqués par le collectif « Vent de sottise71 ».
Concernant tout d’abord le nerf de la guerre :
Les revenus aux communes
Un projet éolien apporte en effet des revenus locaux aux communes et aux intercommunalités par le biais de taxes qui se composent de plusieurs lignes.
A savoir, la Contribution Economique Territoriale (CET), en remplacement de la Taxe Professionnelle, qui regroupe la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE).
Mais aussi l’Imposition Forfaitaire des Entreprises de Réseau (IFER) : imposition forfaitaire sur les éoliennes terrestres, à hauteur de 7 400 €/MW (actualisation 2017). Et les taxes foncières suivantes : la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (TFPB) et la Taxe d’Aménagement (TA) à hauteur de 3 000 € par éolienne.
Ces différents revenus sont apportés annuellement par un parc éolien sur toute sa durée d’exploitation, soit sur une durée de 15 à 30 ans, à l’exception de la Taxe d’Aménagement.
Les retombées fiscales pour Saint-Berain
D’après les premières estimations d’EOLFI, les retombées fiscales pour la commune de Saint-Berain-sous-Sanvignes se chiffrent en moyenne à 5000 euros par an, pour une éolienne. Le nombre d’éoliennes qui constituerait le parc n’étant pas défini à ce jour, il n’est pas possible de communiquer à l’heure actuelle, un revenu global pour la commune.
Mme Gauthier attire notre attention sur le fait que ces données sont estimatives, et reposent sur des nombreux critères pouvant évoluer (nombre de machines, puissance des machines…) et des précisions fiscales à apporter (taux de CFE des communes, TFPB, conventions de passage de chemins communaux…).
Concernant les engagements fonciers avec les propriétaires et exploitants
L’implantation d’un projet éolien au sein de parcelles privées doit bénéficier d’un accord avec les différents propriétaires privés ou publics, ainsi que les exploitants de la zone d’étude concernée. Il nécessite la signature d’une promesse de bail et de servitudes associées.
Ce document foncier engageant, a pour objet d’arrêter la mise à disposition des parcelles des propriétaires et/ou des exploitants selon des conditions définies (redevances et indemnités, surface d’emprise, durée, parcelle visée, démantèlement…), qui seront reprises dans le bail. Il permet le développement du projet et notamment la réalisation des études techniques et environnementales.
Un SODAR déjà implanté à Saint-Berain
Un premier système de mesure de vent a été implanté sur la zone sud, en début d’année. Il s’agit d’un SODAR (appareil de télédétection en météorologie qui utilise les ondes sonores pour mesurer la vitesse et la direction des vents).
Ces données seront complétées par l’installation d’un mât de mesure de vent, qui sera installé sur la zone d’étude (lieu non connu pour le moment) pendant une année complète (durée minimum) afin d’effectuer des mesures de vent précises, en temps réel, pour toutes les saisons et toutes les heures du jour et de la nuit.
Ces mesures permettront notamment de choisir le type d’éolienne qui convient pour ce site. Les installations d’instruments de mesure de vent sont entièrement financées par la société EOLFI et représentent pour un mât environ 50 000 €.
Concernant la santé publique
A ce jour, nous dit Mme Gauthier, aucune étude n’a identifié un quelconque impact sur la santé dû au bruit des éoliennes.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) a produit, en 2008 et plus récemment en mars 2017, un rapport et un avis relatifs aux effets sanitaires du bruit généré par les éoliennes.
Ils dressent un état des lieux comparatif des diverses réglementations au niveau mondial. Sur ce dernier point, le travail fait apparaître que la situation en France figure parmi les plus protectrices pour les riverains (Décret 2006-1099 du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage et modifiant le Code de la santé publique).
Il résulte de ce travail d’expertise que les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l’appareil auditif que des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons.
En 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a repris ces conclusions : « En conclusion, l’agence précise que les données disponibles ne mettent pas en évidence d’argument scientifique suffisant en faveur de l’existence d’effets sanitaires, liés aux expositions au bruit des éoliennes. Les connaissances actuelles en matière d’effets potentiels sur la santé liés à l’exposition aux infrasons et basses fréquences sonores ne justifient ni de modifier les valeurs limites existantes, ni d’étendre le spectre sonore actuellement considéré… ».
Sources :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_bruit_eoliennes_afsset.pdf
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2006et0005Ra.pdf
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2013SA0115Ra.pdf
Concernant la réglementation acoustique, un parc éolien est construit, équipé et exploité de façon telle que son fonctionnement ne puisse être susceptible de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage.
Pour caractériser le bruit d’une éolienne, l’indicateur utilisé est l’émergence, qui désigne la différence entre le niveau sonore ambiant avec et sans éolienne.
La réglementation précise que les émergences sonores admissibles sont de 5 dB(A) de jour et 3 dB(A) de nuit dans le cas de niveau de bruit ambiant, supérieur à 35 dB(A).
Le niveau de bruit maximal est fixé à 70 dB (A) pour la période jour et de 60 dB (A) pour la période nuit en chaque point du périmètre de mesure de bruit défini par l’arrêté du 26 août 2011, « relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent, au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement ».
Aussi, il convient de souligner, que plus de trois quart des Français vivant à proximité d’un parc éolien (76%) affirment n’entendre aucun bruit le concernant selon un sondage CSA publié le 14 avril 2015. Les éoliennes sont aussi bien intégrées au paysage selon 72 % des riverains et 61 % soulignent les retombées positives en termes de préservation de l’environnement.
Le point de vue de Noël Valette, maire de Saint-Berain-sous-Sanvignes
Nous avons rencontré le maire Noël Valette et son 1er adjoint Jean-Paul Guillemin, afin de connaitre leurs motivations à accepter ce projet d’implantation d’éoliennes sur la commune.
En tout premier lieu, l’argument développé a été celui du remplacement du nucléaire. Le maire a été contacté par EOLFI, le projet lui a plu et il a décidé, en accord avec le conseil municipal de donner son aval.
« L’énergie éolienne est pour certains une énergie renouvelable prometteuse et compétitive, et suscite chez d’autres des réactions hostiles, lors des projets d’implantation » livre le maire. Ajoutant : « Quoiqu’il en soit, il y aura toujours des gens qui sont contre tout et contre cela, on ne peut rien. Mais une chose est sûre, je soutiendrai ce projet envers et contre tout ! ».
Noël Valette précise qu’il n’est même pas certain que celui-ci va être mis en œuvre, car cela dépend de beaucoup de paramètres. Et à voir le planning prévisionnel, on s’aperçoit que les éoliennes dans le paysage Saint-Bérinois, ce n’est pas pour demain (voir l’étape actuelle en rouge). On se projette en…2021.
Le maire et son adjoint balaient un à un les arguments avancés par le collectif « Vent de sottise 71 ». Non, les éoliennes ne font pas plus de bruit que le vent ambiant, les éoliennes se sont modernisées et font beaucoup moins de bruit que les premières qui ont été implantées. Et surtout, des règles strictes empêchent les implantations trop près des habitations.

D’ailleurs, les deux hommes ont tenu à nous emmener sur le terrain, pour nous prouver la véracité de leurs dires.
Nous mettons un assez long moment avant d’arriver sur la zone sud (Les Grands Garreaux-le Bois de la Cabeurne) puisque le compteur indique 10km, à partir du bourg. Nous comptons également 2,2km entre deux futures éoliennes et la plus proche des éoliennes se situe à 1km des habitations.
Sur place, dans un pré, presque introuvable pour qui ne connait pas le coin, nous constatons la présence du SODAR qui bipe à intervalles réguliers, mais qu’on n’entend qu’une fois très près de lui.
Mais avant d’y arriver, nous avons emprunté de petits chemins et M. Valette nous a fait remarquer que tout autour de ces chemins, ce sont des friches et pas des bois qui vont disparaitre du paysage. Rien ne sera abîmé… « Alors certes, il faudra agrandir les chemins pour laisser passer les camions transportant les éléments d’éoliennes, et si cela n’est pas possible, EOLFI entend transporter ces énormes pièces par hélicoptère. En tous cas, cela se fait ailleurs… » précise le maire.
Entourés de très grandes étendues, pas une maison à plusieurs kilomètres à la ronde…Des prés à perte de vue…En tous cas, pas de maisons ni de fermes proches. « J’aurais aimé que le collectif se déplace sur le terrain, juste pour qu’il se rende compte, avant d’affirmer tout et n’importe quoi… » déplore le maire.
Concernant la question de la santé publique, M. Valette rétorque qu’il n’a jamais été prouvé que les éoliennes ont un impact sur la santé des personnes et encore moins sur les animaux. « Mais qu’on m’en apporte la preuve intangible et je renonce immédiatement » dit-il.
Et au collectif qui prétend qu’il n’y a pas assez de vent à Saint-Berain, les premières mesures attestent de 5,7m/s alors qu’il faut au minimum 5m/s…
Enfin, lorsqu’on demande au maire les chiffres des revenus liés aux éoliennes, il n’en fait pas mystère et annonce que sa commune va récolter 53 000 euros par an (pour 10 éoliennes). Quant aux exploitants qui loueront leurs terrains pour l’implantation des éoliennes, ils se verront verser 7 500 euros par an, à partager à part égale avec les propriétaires. « Il ne faut pas se voiler la face : c’est vraiment une bouffée d’oxygène pour la commune » avoue honnêtement Noël Valette.
Le maire, avec ce projet d’envergure, se doute bien qu’il y aura des récalcitrants. Il organisera d’ailleurs une réunion publique dédiée au sujet en fin d’année. Une affaire à suivre.

- 28/02/2017 :  Saint-Berain-sous-Sanvignes -Projet d’éoliennes : un appareil de mesure de vent est installé
http://www.lejsl.com/edition-montceau/2017/02/28/projet-d-eoliennes-un-appareil-de-mesure-de-vent-est-installe
Dans le cadre de son projet d’implantation d’une dizaine d’éoliennes à l’horizon 2021, la société Eolfi a installé un appareil de mesure du vent en début d’année.
Validé par les élus en conseil municipal en février 2016, le projet d’implantation d’une dizaine d’éoliennes, à l’horizon 2021, s’est poursuivi avec l’implantation d’un sodar en début d’année, sur une parcelle d’un particulier de la commune.
Cet appareil s’appuie sur les ondes sonores pour mesurer la vitesse et la direction des vents sur la zone probable d’implantation. Les données du sodar seront complétées par celles données par un mât de mesure du vent*, qui sera installé en cours d’année « sur une zone d’étude encore non déterminée », explique Alexandra Gauthier, chef de projet pour Eolfi développement.
Des études de vent durant un an, dans toutes les conditions météo
Financé à hauteur de 50 000 € par le promoteur du projet, ce futur mât permettra de calculer « des mesures de vent précises, en temps réel, pour toutes les saisons et toutes les heures du jour et de la nuit » recueillies durant un an. C’est sur la base de tous ces résultats que la société Eolfi déterminera le « type d’éolienne pouvant convenir au projet ».
(* Un seul mât de mesure, et non dix tel que mentionné dans notre édition du 17 janvier.)

Le collectif « Vent de sottise 71 » a tenu son assemblée générale constitutive (Mont-Saint-Vincent) (28/11/2016)
http://montceau-news.com/saone_et_loire/352060-le-collectif-vent-de-sottise-71-a-tenu-son-assemblee-generale-constitutive-mont-saint-vincent.html
Se battre avec des arguments objectifs
C’est ce samedi en fin d’après-midi que le collectif « Vent de sottise 71 » est né et a été officialisé à Mont Saint Vincent dans une salle communale.
Cette association constitue un rassemblement de six associations situées sur le département de la Saône-et-Loire : SauvCluni 3G, Environnement Responsable en Sud Morvan, Vent du Sud Morvan, Bien vivre en Charollais Brionnais, Protection de l’Environnement et du Bien Vivre et Riverains Unis pour la Défense de leurs Intérêts.
Elles ont pour objectif de se mobiliser afin d’empêcher l’installation d’éoliennes dans le département.
Et d’après les membres des différentes associations présentes ce samedi soir, il y a de nombreuses raisons, aussi bien écologiques que sanitaires et même de préservation du patrimoine.
Le collectif souhaite ainsi apparaître plus fort et plus uni face au Préfet et aussi aux élus. Les différentes associations du collectif sont réparties sur l’ensemble du département : Bresse, Brionnais, Charolais ou encore Morvan.
Joël Jouve, Président de séance, indiquait en préambule : « Dans le village de Mont Saint Vincent, il y a un patrimoine exceptionnel, un musée… Cela prouve la valeur patrimoniale de Mont Saint Vincent, raison pour laquelle nous faisons cette AG ici. Il y a un vrai symbole dans ce choix. La défense du patrimoine est une des causes du collectif tout en étant contre les éoliennes ».
Se battre avec des arguments objectifs
Tel est l’un des objectifs du collectif ainsi créé ce samedi soir. Tout au long de la réunion, c’est ainsi avec des éléments objectifs que les membres de ce nouveau collectif ont expliqué en quoi l’installation d’éoliennes, dispositifs à première vue écologiques, constitue une « sottise » sur le département de la Saône-et-Loire.
Le nom du collectif ? Une idée de la Vice-présidente fraîchement élue et s’appuyant sur une citation d’Alfred de Musset «Je hais le vent doré, qui gonfle la sottise » A. de Musset 1831.
Si le collectif a bien l’intention de se faire entendre, il entend bien aussi faire savoir qu’il n’est pas constitué de « va-t’en-guerre ». Toutefois, « on est ferme » a indiqué Joël Jouve.
Élection du Conseil d’administration
Pour administrer l’association, le Conseil d’administration a ainsi été élu comme suit : Joël Jouve, Président, Olivier Dubar, Trésorier, Dominique Sester, Vice-présidente et Étienne Petrini, Secrétaire.
A l’issue de la partie plus administrative de la réunion, la nouvelle équipe a souhaité présenter son projet, ses objectifs et ses orientations.
Joël Jouve expliquait ainsi : « On a le souci de la transparence. On n’a rien à cacher. Nous n’inventons rien. Nos informations sont vérifiables. Notre département compte parmi les moins ventés de France. Nous disposons d’un patrimoine bâti permettant le développement d’une activité touristique. Pourtant les projets éoliens se développent de plus en plus. Les promoteurs se bousculent auprès des particuliers et des élus. On parle d’éoliennes spéciales vent faible. Ces nouvelles éoliennes peuvent atteindre 200 m de hauteur. »
Et d’ajouter : « Le collectif conteste que la production d’électricité par ce moyen soit significative. Il conteste qu’elle puisse créer des emplois. » Il explique ainsi que la production des éoliennes est intermittente. Pour pallier les défaillances, il faut avoir recours à des centrales thermiques.
En outre, les touristes étrangers semblent apprécier le paysage sauvegardé de la Saône-et-Loire.
Le bruit des éoliennes
La réglementation du bruit ne semble pas tenir compte du cas des éoliennes selon le Collectif. En effet les éoliennes ont été retirées du champ d’application de celle-ci. Conclusion : la protection des personnes n’est pas assurée convenablement selon le Collectif.
Sur le plan écologique, des forêts peuvent être coupées afin de permettre l’installation d’éoliennes.
Et le Collectif conteste que les promoteurs puissent fournir une électricité gratuite.
Pour ces raisons, le collectif refuse d’accueillir de tels équipements.
Et c’est bien sur l’ensemble du territoire départemental que de nombreux projets sont envisagés : vers Verdun sur le Doubs, à la Guiche, Saint Bérain, la Motte Saint Jean etc.
Il semble que régulièrement de nouveaux projets d’installation soient envisagés. La faute à qui ? Aux promoteurs qui harcèlent les maires d’après les membres du Collectif.
Pourtant la qualité du vent ne semble pas correspondre à ce type de produit : vitesse moyenne du vent faible et souvent en-dessous de la vitesse nécessaire pour collecter l’énergie nécessaire, et bourrasques fortes régulières mais inexploitables par les éoliennes.
Dans plusieurs localités du département, plusieurs mâts de mesure ont été installés afin d’identifier si l’installation d’éoliennes sur le lieu est envisageable et rentable. Mais ce que le collectif constate : « C’est pour amadouer la population. Le promoteur mesure. Mais lorsqu’on demande les mesures, il ne les donne pas ». Et d’ajouter : « Le mât de mesure ne fait jamais la hauteur d’une éolienne. On veut défendre l’environnement en empêchant l’installation d’éoliennes. Vers la Guiche, ils voulaient raser la forêt pour installer des éoliennes. »
Et sur la position des élus ?
Ils sont perçus comme étant dans une position schizophrénique tenant un discours anti-éolien mais signant pour, toujours selon le Collectif.
Dans certains villes, les projets de développement des éoliennes semblent nourrir un climat nauséabond (violence et insultes entre habitants). Les communes espèrent tirer des dividendes de l’installation des éoliennes. Les propriétaires des terrains perçoivent des loyers.
Toutefois, l’association reconnaît avoir permis de faire évoluer les décisions de certains maires qui ont reculé.
Des nuisances sanitaires importantes
Une longue partie de la réunion s’est ensuite focalisée sur les conséquences sanitaires de l’installation de ces équipements. Et pour le Collectif, ils sont inévitables et importants. C’est par l’arrêté du 26/08/2011 que les éoliennes ont été retirées du cadre de santé publique. De fait, les éoliennes peuvent être implantées à 550 ou 600 mètres des habitations.
Et comme les vents sont plus faibles en Saône-et-Loire que dans d’autres départements, les promoteurs choisissent des éoliennes plus hautes et comprenant de grands retors. Ces derniers produisent davantage de bruit que les éoliennes standard.
En outre l’arrêté précédemment cité ne s’occupe pas de toutes les bandes de fréquence. Cela signifie que les promoteurs sont dispensés de prendre des mesures à ce niveau-là. Et ce sont finalement les sons que l’on n’entend pas qui semblent les plus dangereux.
Comme l’explique un homme dans l’assemblée : « Dans les basses fréquences, on devient de plus en plus intolérant. Et on dépasse l’émergence. Toutefois la moyenne est toujours bonne. C’est pour cela que cela passe. »
Or les basses fréquences sont celles qui se propagent le plus.
Pour le Collectif, « on va perturber l’environnement, les riverains vont être obnubilés par ça. »
Et les troubles sont multiples pour la population touchée : troubles du sommeil, migraines, problème d’oreilles internes, acouphènes, troubles cardiaques, fatigue… Et tous les membres d’une même famille ne sont pas égaux.
La propreté des éoliennes remise en cause
Les résines dans lesquelles sont fabriquées les éoliennes ne sont aujourd’hui pas recyclables. Les alternateurs non plus. Aux Etats-Unis, ce sont actuellement quelques 500000 éoliennes qui sont en train de rouiller. Et le coût de démontage d’une éolienne est juste exorbitant : entre 150000€ et 400000€, si on enlève le pied en béton.
Et d’autres impacts écologiques sont encore mal évalués tels l’impact de l’installation d’éoliennes sur les ressources en eau par exemple. En effet, l’installation d’une éolienne nécessite un pied en béton. Comment se détériore-t-il avec le temps ? Et quel en est l’impact sur l’environnement ?
A cela s’ajoute pour les habitants des zones concernées une véritable dépréciation de leurs biens immobiliers, au bas mot de 30 à 40 % selon des évaluations réalisées avec des agences immobilières.
« Personne ne viendra spontanément se mettre sous une éolienne. Les agents immobiliers renoncent à faire visiter. On reste avec nos biens sur les bras » a expliqué un membre du collectif.
Une association à but constructif
Pour conclure la réunion, le nouveau Président, Joël Jouve a souhaité indiquer : « La construction de cette association est faite dans un but constructif. On ne se bat pas contre les maires. On peut apporter des informations aux maires. Si nous n’étions pas là, ils n’auraient qu’une seule voix. C’est une surprise pour beaucoup. Et souvent ils nous écoutent avec soulagement. Notre objectif est de parler de faits avérés. Nous voulons préserver notre bien commun. »
La réunion s’est achevée par un pot de l’amitié. Nulle doute que nous entendrons encore parler de ce Collectif.